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Canada : L’immigration est le principal moteur de la croissance démographique

Selon Statistiques Canada, les immigrants représentent la plus grande part de la population depuis plus de 150 ans et continuent de façonner qui nous sommes en tant que Canadiens

Le Canada a une longue histoire d’immigration. Des millions de personnes du monde entier ont choisi de s’établir au Canada et continuent de le faire aujourd’hui. En 2021, plus de 8,3 millions de personnes, soit près du quart (23,0 %) de la population, étaient ou avaient déjà été des immigrants reçus ou des résidents permanents au Canada. Il s’agit de la plus forte proportion depuis la Confédération, dépassant le sommet précédent atteint en 1921 (22,3 %), ainsi que de la proportion la plus élevée parmi les pays du G7.

Étant donné que la population du Canada continue de vieillir et que la fécondité est inférieure au niveau de renouvellement de la population, l’immigration est, à l’heure actuelle, le principal moteur de la croissance démographique. Si ces tendances se poursuivent, selon les projections démographiques récentes de Statistique Canada, les immigrants pourraient représenter de 29,1 % à 34,0 % de la population du Canada d’ici 2041.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la contribution des immigrants au marché du travail du Canada.

Étant donné que le nombre de postes vacants à la fin de 2021 était 80 % plus élevé qu’avant la pandémie et que la population active vieillit, l’immigration est encore plus importante que jamais pour le marché du travail. De 2016 à 2021, les immigrants représentaient les quatre cinquièmes de la croissance de la population active. De plus en plus d’immigrants ont eu une expérience au Canada préalable à l’admission et une grande proportion d’immigrants récents ont été sélectionnés en raison de leur capacité de contribuer à l’économie du pays.

Ensemble, les immigrants, les Autochtones — qui ont peuplé le territoire canadien des milliers d’années avant que les Européens ne s’y établissent eux aussi — et leurs descendants ont tous contribué à façonner le Canada tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Faits saillants

  • Près de 1 personne sur 4 (23,0 %) dénombrée dans le Recensement de 2021 est ou a déjà été un immigrant reçu ou un résident permanent au Canada. Il s’agit de la plus forte proportion depuis la Confédération, dépassant le sommet précédent atteint en 1921 (22,3 %).
  • Un peu plus de 1,3 million de nouveaux immigrants se sont établis de façon permanente au Canada de 2016 à 2021, ce qui représente le plus grand nombre d’immigrants récents dénombrés dans le cadre d’un recensement canadien.

Près des deux tiers des immigrants récents font partie du principal groupe d’âge actif

Bien que l’immigration ne puisse pas empêcher le vieillissement de la population, elle permet de rajeunir l’ensemble de la population du Canada. Étant donné que les personnes migrent habituellement lorsqu’elles sont jeunes, la grande majorité (95,8 %) des immigrants récents au Canada de 2016 à 2021 étaient âgés de moins de 65 ans.

L’immigration a contribué à 79,9 % de la croissance de la population active

  •  Un peu plus de 1 immigrant récent sur 10 était un jeune ou un jeune adulte âgé de 15 à 24 ans (10,9 %), tandis que la plupart (64,2 %) se situaient dans le principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans). Une proportion beaucoup plus faible d’immigrants récents (3,6 %) étaient âgés de 55 à 64 ans.
  • Le nombre d’immigrants qui travaillent maintenant au Canada est plus élevé qu’avant la pandémie, et, de 2016 à 2021, l’immigration a contribué à 79,9 % de la croissance de la population active du Canada.
  •  Plus de la moitié des immigrants récents vivant au pays ont été sélectionnés en vertu de la catégorie économique. Parmi ces 748 120 immigrants économiques, un peu plus du tiers (34,5 %) ont été sélectionnés dans le cadre de programmes de travailleurs qualifiés et environ un autre tiers (33,6 %), dans le cadre du Programme des candidats des provinces.
  • La proportion d’immigrants d’abord arrivés temporairement au Canada grâce à un permis de travail ou d’études ou comme demandeurs d’asile avant d’être admis en tant que résidents permanents était particulièrement élevée parmi les immigrants récents établis depuis 2016 (36,6 %).

Montréal : de moins en moins d’immigrants s’y installent

  •  En 2021, plus de 9 immigrants récents sur 10 vivaient dans l’une des 41 régions métropolitaines de recensement (RMR) du Canada, qui sont des grands centres urbains comptant plus de 100 000 habitants. Comme cela a été le cas au cours des 50 dernières années, Toronto (29,5 %), Montréal (12,2 %) et Vancouver (11,7 %) ont continué d’accueillir le plus grand nombre d’immigrants récents en 2021.
  • Toutefois, la part d’immigrants récents s’étant établis dans les trois plus grands centres urbains du Canada a continué de diminuer, passant de 56,0 % en 2016 à 53,4 % en 2021. La baisse la plus prononcée a été enregistrée à Montréal, où la part est passée de 14,8 % en 2016 à 12,2 % en 2021.
  • En revanche, un nombre croissant d’immigrants récents se sont établis à l’extérieur de ces principaux centres urbains, ce qui a renforcé la croissance de la population dans les centres urbains hors des trois plus grandes RMR du Canada. Par exemple, la part d’immigrants récents établis à Ottawa–Gatineau est passée de 3,1 % en 2016 à 4,4 % en 2021, tandis qu’elle a presque doublé à Kitchener–Cambridge–Waterloo (passant de 1,2 % en 2016 à 2,1 % en 2021.

La baisse la plus prononcée a été enregistrée à Montréal, où la part est passée de 14,8 % en 2016 à 12,2 % en 2021

De plus, 4,4 % des immigrants récents se sont établis dans de petites régions urbaines (agglomérations de recensement) et 3,2 % des immigrants récents se sont établis dans des régions rurales (à l’extérieur des RMR et des agglomérations de recensement) en 2021.

Les nouveaux immigrants s’établissent souvent dans des régions où ils disposent de réseaux sociaux, de possibilités économiques ainsi que de possibilités d’emploi et où ils bénéficient de l’attrait général de la région.

 

L’Inde en pôle-position

Les changements des lieux de naissance des immigrants au fil du temps contribuent au paysage linguistique et ethnoculturel du Canada

L’Asie, incluant le Moyen-Orient, demeurait le continent de naissance de la plupart des immigrants récents (62,0 %).

  •  Pour la première fois, l’Inde s’est classée au premier rang des lieux de naissance des nouveaux immigrants au Canada (18,6 % des immigrants récents de 2016 à 2021), suivie des Philippines (11,4 %) et de la Chine (8,9 %).

La dernière fois qu’une proportion aussi élevée d’immigrants est venue d’un lieu de naissance en particulier a été lors du Recensement de 1971, où 20,9 % de tous les immigrants récents venaient du Royaume-Uni.

  • En revanche, la part d’immigrants récents venant d’Europe a continué de diminuer, passant de 61,6 % en 1971 à 10,1 % en 2021.

La langue française soutenue par les Africains

En 2021, 69,4 % des immigrants récents ont déclaré ne pas avoir le français ou l’anglais comme langue maternelle, c’est-à-dire la première langue qu’ils ont apprise dans l’enfance et qu’ils comprennent encore. Dans la suite de ce communiqué, les langues autres que le français et l’anglais sont également appelées « langues non officielles ». L’arabe (10,3 %), le tagalog (8,4 %), le mandarin (7,9 %) et le pendjabi (6,5 %) étaient les langues non officielles les plus fréquemment déclarées par les immigrants récents comme langue maternelle, seule ou avec une autre langue.

France, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Algérie, RDC… fer de lance du français

En 2021, près de 1 immigrant récent sur 4 (24,4 %) a déclaré l’anglais comme langue maternelle, seul ou avec une autre langue. Cette proportion était en hausse par rapport à 18,2 % en 2016.

– Les immigrants qui déclarent l’anglais comme langue maternelle venaient principalement de l’Inde (20,5 %), des Philippines (12,5 %), des États-Unis (10,3 %) et du Nigeria (10,2 %).

  •  Parmi les immigrants récents, 6,5 % ont déclaré le français comme langue maternelle, seule ou avec une autre langue. Cette proportion était la même en 2016. Les immigrants récents venaient en grande partie de la France (30,3 %), du Cameroun (11,5 %), de la Côte d’Ivoire (8,4 %), de l’Algérie (5,8 %) et de la République démocratique du Congo (5,7 %).
  •  La grande majorité (92,7 %) des immigrants récents sont en mesure de soutenir une conversation en français ou en anglais
  • La proportion de Canadiens de deuxième génération (enfants d’immigrants) âgés de moins de 15 ans et ayant au moins un parent né à l’étranger a augmenté, passant de 26,7 % en 2011 à 31,5 % en 2021.

(c) Neoquébec – Octobre 2022

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