Après la déconvenue électorale d »octobre 2018, ( 3ème position derrière la CAQ et le PLQ, avec 17,4% pour 10 députés), le Parti Québécois, ne pouvait échapper à une remise en question totale, avec pour conséquence immédiate un renouvellement au minima de son membership et de son leadership. C’est dans cette optique qu’il faut lire l’annonce faite aujourd’hui par Dieudonné Ella Oyono de briguer le poste de … Président du Parti Québécois.
Les Québécoises et Québécois ont entendu parler de M. Dieudonné Ella Oyono lors de l’élection d’octobre 2018. Aujourd’hui, commissaire au développement économique à la Ville de Montréal en plus d’être chargé de cours en économie à l’université du Québec à Montréal, il a défendu les couleurs du PQ lors de l’élection générale du 1er octobre 2018 dans la circonscription de Saint-Henri Sainte-Anne face à Mme Dominique Anglade (ancienne vice première ministre et aujourd’hui candidate à la Chefferie du PLQ). Âgé de 45 ans et père de 3 enfants, » Dieudo » pour ses intimes, veut ainsi succéder à Mme Gabrielle Lemieux qui quittera la présidence du PQ le 10 novembre prochain, en raison de » la difficulté de concilier à la fois ses obligations professionnelles, personnelles et militantes. » et. qui en guise de « testament » a déclaré : » … celui ou celle qui me remplacera saura diriger l’implantation des changements [qui seront] votés au Congrès et organiser la course à la chefferie « .
Depuis son arrivée au PQ, ce neoquébécois d’origine gabonaise a occupé les fonctions de premier président du comité de la diversité et de président du parti dans la circonscription de Pointe-aux-Trembles. À la tête du Conseil exécutif national (CEN), il veut miser sur sa vaste expérience dans les services publics : doctorant à l’École des Sciences de la Gestion de l’UQÀM en économie, conseiller économique au Gouvernement du Québec pendant dix ans : » Le Parti Québécois a un projet porteur pour le Québec et celui-ci mérite d’être connu par un plus grand nombre de nos compatriotes de toutes origines. Qu’il s’agisse de l’épanouissement de notre langue et de notre culture ou de grandes transformations économiques telles que la transition écologique, tous ces enjeux sont freinées par le statut du Québec au sein de la fédération canadienne. Nous pouvons clairement le constater, il plus que temps que le Québec se réalise politiquement, économiquement, culturellement et écologiquement. « .
Auteur d’un livre » Comment tomber en amour avec son nouveau pays ? Dix sept ans de vie commune avec le Québec » paru en 2018, Dieudonné Ella Oyono est aussi convaincu que » que son parti doit se démarquer des autres formations politiques en faisant du projet d’indépendance une priorité pour le Québec. ». Ses pricipaux chantiers en cas d’élection sont : de mettre en œuvre les actions de modernisation qui seront adoptées par les militants au congrès extraordinaire de novembre 2019, accélérer le rapprochement avec les représentants des communautés culturelles et organiser la course à la chefferie du PQ.
Après la « surprise » Archambault en 2011 et qui restera jusqu’en 2017, (2011-2017)- » l’enfant-prodige » Lemieux (2017 – 2019), le PQ osera -t-il » l’audace » Ella Oyono ? Le Parti Québécois est-il prêt à écrire un nouveau chapitre – glorieux – dans son histoire ? Rendez-vous en novembre 2019 lors du Congrès du parti de René Levesque.
(c) CYEK – NeoQuébec (Juillet 2019)