Né le 25 juin 1966 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, Dikembe Mutombo, de son vrai nom Dikembe Mutombo Mpolondo Mukamba Jean-Jacques Wamutombo, a marqué le monde du basket-ball par son physique imposant et son talent défensif exceptionnel. Surnommé « Le Mount Mutombo » en raison de sa taille (2,18 m) et de sa puissance sur le terrain, il a su s’imposer comme l’un des plus grands défenseurs de l’histoire de la NBA.
Un parcours exceptionnel, de Kinshasa à la NBA
Avant de partir pour les États-Unis, Dikembe Mutombo a débuté sa carrière au sein de l’équipe ONATRA de Kinshasa. Bien qu’il fût initialement destiné à une carrière en médecine, sa passion pour le basket-ball l’a finalement conduit à Georgetown, où le célèbre coach John Thompson l’a convaincu de rejoindre les Hoyas. Ce fut le début d’une ascension fulgurante dans le monde du sport professionnel.
Des Denver Nuggets aux 76ers de Philadelphie en passant par les Hawks d’Atlanta
En 1991, lors de la draft NBA, Dikembe Mutombo est sélectionné en quatrième position par les Nuggets de Denver. Dès sa première saison, il s’impose comme un joueur clé de la franchise avec une moyenne impressionnante de 16,6 points, 12,3 rebonds et 3 contres par match. Son jeu défensif a un impact immédiat, et il est nommé All-Star dès sa saison rookie. Malgré l’absence de coéquipiers de haut niveau, Mutombo reste la pierre angulaire des Nuggets et se forge une réputation de défenseur redoutable.
En 1996, Mutombo rejoint les Hawks d’Atlanta, où il continue de briller par ses performances défensives. Il est élu plusieurs fois meilleur défenseur de la NBA. Sa carrière prend un tournant décisif lorsqu’il rejoint les 76ers de Philadelphie en 2001.
Avec eux, il atteint pour la première fois les finales NBA, bien qu’ils soient battus par les Lakers de Los Angeles. Même dans la défaite, Mutombo reste un pilier défensif inébranlable.
Fin de carrière chez les Rockets de Houston
Après des passages plus discrets chez les Nets du New Jersey et les Knicks de New York, Dikembe Mutombo termine sa carrière avec les Rockets de Houston en 2009. Il y joue un rôle de mentor pour le géant chinois Yao Ming, tout en apportant son expérience à l’équipe. Malheureusement, une blessure au genou gauche lors des playoffs en 2009 met fin à sa carrière.
L’histoire de la NBA retiendra le « Mutombo Finger Wag « , que plusieurs voient comme le symbole de sa domination défensive. Dikembe Mutombo a popularisé un geste qui est devenu emblématique de son jeu : après chaque contre, il agitait son doigt devant l’adversaire en signe de défi, comme pour dire « Pas face à moi« . Ce geste fut temporairement interdit par la ligue avant d’être réautorisé à condition qu’il ne soit pas dirigé vers un adversaire.
Un humanitaire engagé, un amabassadeur global de la NBA
En dehors des parquets, Dikembe Mutombo est connu pour son engagement caritatif. En 2005, il finance la construction de l’hôpital Biamba Marie Mutombo à Kinshasa, un projet de 24 millions de dollars. Tout au long de sa vie, il a œuvré pour améliorer les conditions de vie dans son pays natal, devenant une figure respectée bien au-delà du monde du sport.
Tumeur au cerveau
Le 15 octobre 2022, la NBA annonce que Dikembe Mutombo est atteint d’une tumeur au cerveau. Malgré un combat acharné contre la maladie, il décède le 30 septembre 2024, à Atlanta, à l’âge de 58 ans.
Dikembe Mutombo restera dans les mémoires comme l’un des plus grands défenseurs de l’histoire de la NBA, mais aussi comme un homme au grand cœur, dévoué à l’amélioration des conditions de vie de son peuple.
La place de l’Afrique en NBA
Très impliqué dans l’initiative NBA For Africa,Dikemebe Mutombo a pesé de tout son poids pour que l’expansion du basket-ball de la NBA à travers le monde ait un point d’ancrage en Afrique.
À la question de savoir quand est-ce qu’il a pris conscience de son rôle d’ambassadeur du Basket-ball en Afrique, Dikembe Mutombo avait répondu : « Je pense que c’était le jour de mon draft. Étant le troisième joueur africain de la NBA, j’ai la responsabilité de m’assurer que tous les enfants du continent joueraient à ce jeu, qu’ils y joueraient et qu’ils auraient également la chance d’accéder à la NBA, car mon défi dans la vie était pour m’assurer que je n’étais pas le dernier Dikembe Mutombo à jouer en NBA ou le dernier Hakeem Olajuwon. Et donc je m’assurais que nous gardions cette porte ouverte pour la prochaine génération et je pense que j’ai fait du bon travail en ce sens.
(c) Neoquébec / Octobre 2024
