« We need help« , « Tunisia is not safe » (« Nous avons besoin d’aide« , « La Tunisie n’est pas sûre« )… Voici ce que l’on peut lire sur les pancartes des ressortissants d’Afrique subsaharienne refoulés par Tunis et bloqués par Tripoli. Ces images partagées par Gims accompagnaient son propos sur son compte Instagram « Des enfants, des femmes, des hommes, expulsés de la Tunisie vers la Libye, vivent dans des conditions inhumaines« .
Depuis le début de la crise, Gims est l’un des rares artistes à s’être exprimé sur les conditions terribles dans lesquelles vivent les réfugiés subsahariens en Tunisie.
« Je ne peux maintenir ma venue en Tunisie, prévue le 11 août prochain« , ajoute-t-il. « Je ne sais pas où sont les solutions. Mais cette détresse extrême est insoutenable« .
Jeudi, l’ONU a demandé des « solutions urgentes » pour sauver les centaines de réfugiés et de migrants bloqués depuis plusieurs semaines dans des conditions désastreuses près des frontières de la Tunisie avec la Libye et l’Algérie.
Beaucoup de ces migrants africains ont été chassés de la ville tunisienne de Sfax (centre-est), le principal point de départ pour l’émigration clandestine vers l’Europe, à la suite d’affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet.
Selon les ONG, ces personnes ont été acheminées et abandonnées dans des zones inhospitalières près de la Libye (est) et l’Algérie (ouest). « Ces migrants sont coincés dans le désert, confrontés à une chaleur extrême et sans accès à un abri, à de la nourriture ou à de l’eau« , alertent l’OIM et le HCR, les agences de l’ONU pour les réfugiés et les migrants, dans un communiqué commun. Elles relèvent que des informations font état de morts.
Au total, 1200 Africains ont été « expulsés » depuis début juillet par la police tunisienne vers les zones frontalières avec la Libye et l’Algérie, selon l’ONG Human Rights Watch.
(c) Neoquébec (avec AFP) – Juillet 2023