Christian Dubé, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, et Jean Boulet, son homologue à l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration suppléant, ont annoncé que la loi concernant principalement l’admissibilité au régime d’assurance maladie et au régime général d’assurance médicaments de certains enfants dont les parents ont un statut migratoire précaire – la Loi 83, entrait en vigueur dès le 22 septembre.
Le projet de loi avait été adopté par l’Assemblée nationale en juin dernier. Cette loi vise à élargir la couverture d’assurance maladie et médicaments aux enfants nés de parents au statut migratoire précaire, non admissibles jusqu’ici et habituellement présents sur le territoire québécois. Ainsi, ces enfants seront dorénavant admissibles à une couverture, qu’ils soient nés au Québec ou non. De telles mesures auront un effet positif sur la vie d’environ 4 500 enfants chaque année.
De plus, cette loi abolira le délai de carence pour tous les enfants mineurs, permettant ainsi à près de 10 000 d’entre eux chaque année de bénéficier de l’assurance maladie du Québec plus tôt. Ce que Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux a justifié : » Les changements qui entrent en vigueur aujourd’hui permettront d’offrir à tous les enfants du Québec un meilleur accès aux services fournis par notre système public de santé et de services sociaux, sans discrimination fondée sur le statut de leurs parents… ».
On parle ici de ceux qui accompagnent leurs parents au Québec lorsque ces derniers :
- ont un permis d’études de plus de six mois;
- ont un permis de visiteur de plus de six mois;
- ont un permis de travail de plus de six mois qui n’est pas lié à un employeur spécifique au Québec;
- ont une situation irrégulière d’immigration (sans statut légal).
Pour celles et ceux qui se battent depuis des années pour que la situation change, c’est une victoire. » Ça fera toute la différence pour des familles qui n’osaient pas consulter dans le système parce que ça coûte une fortune « , se réjouit Nadja Pollaert, directrice générale de Médecins du monde Canada.
L’adoption du projet de loi représente » un énorme soulagement pour ces parents qui n’auront plus à se battre pour obtenir des soins de base « , constate Myriam Kaszap, infirmière de proximité à la clinique de Médecins du monde. » J’en connais qui n’emmenaient plus leurs enfants au parc parce qu’ils disaient que c’est trop dangereux. Leur fille s’était cassé le bras et ça leur avait coûté des milliers de dollars. J’ai souvent rencontré des enfants qui n’avaient pas vu de médecin pendant plusieurs années parce que leur famille ne pouvait pas se le permettre « , rajoute Mme Kaszap. l’infirmière.
Pour Jean Boulet, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration suppléant : » Les valeurs d’équité et de solidarité ont guidé la réflexion et les travaux qui ont mené à cette initiative. Je suis très heureux qu’enfin, chaque enfant puisse avoir accès gratuitement aux soins et aux services de santé dont il a besoin. Nous nous donnons ainsi les moyens de favoriser le développement de nombreux enfants. « .
(c) Neoquébec – Septembre 2021