Le 12 décembre, avec l’entrée en fonction de Karen Bass à Los Angeles, les quatre plus grosses villes américaines que sont New York, Chicago, Houston et la cité des Anges seront toutes dirigées par des édiles africains-américains. Une première.
Lorsque Karen Bass sera investie maire de Los Angeles, le 12 décembre prochain, “elle va entrer dans l’histoire à plus d’un titre”, selon le site d’information Politico . Non seulement celle-ci va devenir “la première femme à prendre les rênes de Los Angeles”, mais elle fera également partie d’un quatuor inhabituel : à cette date-là, les quatre plus grandes villes américaines seront en effet dirigées “par des Africains-Américains, avec Lori Lightfoot (Chicago), Eric Adams (New York), et Sylvester Turner (Houston)”. Et ces quatre maires sont tous démocrates.
Un contexte difficile
En outre, comme le souligne le maire de Little Rock (dans l’Arkansas), Frank Scott, aussi membre du Parti démocrate et président de l’Association des maires noirs des États-Unis, “14 des 50 villes les plus peuplées du pays sont dirigées par des Africains-Américains”, comme San Francisco, Dallas, Charlotte ou Milwaukee.
Pour autant, ces édiles ne vont pas avoir la tâche facile, poursuit Politico. Ils ont été élus dans un contexte de “forte augmentation de la criminalité, de stagnation économique, d’inflation record et de crise des logements abordables, avec pour corollaire une explosion du nombre de sans-abri”.
Une situation à laquelle s’ajoute un contexte démographique particulier : les quatre plus grosses villes américaines sont en effet “des villes où les minorités sont majoritaires et où, au-delà des Blancs, la plus importante part de la population locale est constituée de Latinos”.
La population noire de ces quatre villes a, elle, diminué ces dernières années, note le site, soulignant que ces édiles vont devoir apprendre à composer avec cette nouvelle donne démographique.
(c) Neoquébec (avec Courrier International) – Dec.2022