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BILAN 2022 : LES CHOIX POLITIQUES DE MARIE-CHRISTINE JEANTY

À chaque fin d’année, la coutume voudrait que l’on fasse des bilans de toutes sortes. Neoquébec ne déroge pas à la règle. Mais plutôt que de le faire en interne, nous avons sollicité quelques personnalités pour nous faire part de leurs choix.

Après le bilan littéraire (1), nous continuons avec la politique. quelles sont les personnalités ou les évenements politiques sur les scènes municipale, provinciale et/ou fédérale qui auront marqué, d’une façon ou d’une autre, l’année 2022, aux yeux desdites personnalités ?

Pour y répondre, nos avons sollicité Marie-Christine Jeanty, collaboratrice spéciale de Néoquéebec.

Blogueuse Lifestyle et observatrice passionnée de politique, ce qui surprend en premier chez Marie-Christine Jeanty est son éclectisme. Cette diplômée en animation et recherche culturelle.  Sa passion pour la culture l’amène d’abord à s’impliquer bénévolement dans différents festivals et avec le temps, la pousse à utiliser le micro et sa plume pour, à la fois, faire rayonner ces cultures dont on parle trop peu dans l’espace public et créer des ponts entre les individus.

Ayant baigné dans un environnement familial dans lequel politique, engagement et implication citoyenne étaient omniprésents, c’est natuellement que les affaires publiques et la politique vont attirer sa curiosité et en faire aujourd’hui une observatrice outillée pour en parler.

 

 

L’année 2022 a été politiquement marquée au Québec par la fin (?) de la pandémie et les élections générales québécoises.

LE TOP 5 DE MARIE-CHRISTINE JEANTY

Ce sont des personnalités politiques qui auront retenu mon attention, plus que les évènements. Quatre femmes et un homme.

1/ DOMINIQUE ANGLADE

À travers vents et marées, elle est restée digne, classe et courageuse. Elle a permis à des jeunes femmes, à des femmes de rêver. 

De 2012 à 2013, elle est présidente de la Coalition avenir Québec, parti qu’elle quitte pour intégrer le Parti libéral du Québec. Lors d’une élection partielle en 2015, elle est élue députée de la circonscription de Saint-Henri-Sainte Henri. Elle deviendra vice-première ministre et ministre de l’Économie.

Réélue en 2018, elle est élue cheffe du Parti libéral du Québec par acclamation en mai 2020. Elle est réélue dans sa circonscription en octobre 2022, mais son part subira la pire défaite électorale de son histoire. Les dissensions internes qui suivront entraineront sa démission comme cheffe et ensuite comme députée au début de ce mois.

2/ HAROUN BOUAZZI

Après une déconvenue en 2018, il a su revenir avec élégance et maturité

En se faisant élire le 3 octobre dernier, député de la circonscription de Maurice-Richard, Haroun Bouazzi est devenu, du fait de sa formation, le nouveau visage de l’économie chez Québec solidaire, le parti pour lequel il était déjà candidat en 2018.

Haroun Bouazzi s’est fait connaitre par son engagement et son implication depuiss de nombreuses années déjà dans la lutte contre le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme, l’homophobie et le sexisme. En 2018, il subit un revers, n’étant pas parvenu à décrocher la candidature au sein de QS. Après la déception, il a « retroussé ses manches » et s’est mis à la conquête des électeurs et électrices de Maurice Richard. Il finira par gagner l’élection du 3 octobre dernier.

Il hérite de l’imposant dossier de l’Économie et de l’Énergie, celui des Finances, en plus de la Cybersécurité, des Relations internationales et de la Francophonie. Responsabilité qui lui sied bien. Détenteur d’une maîtrise en génie informatique de Polytechnique Montréal. Avant de faire le saut en politique, il a oeuvré pendant 15 ans à la Banque de développement du Canada, où il occupait la fonction de vice-président

3/ ERICKA ALNEUS

Un leadership et de l’audace dans la prise de décision et la nouvelle vision de la Métropole Culturelle. Et dotée d’un grand sens de l’écoute 

En 2021, elle a accepté de se lancer en politique municipale. Élue quelques mois plus tard – novembre 2021- elle s’est vue confier la responsabilité du dossier « C

4/ MADWA-NIKA CADET

Une victoire convaincante à l’investiture, une élection sans bavures et pour ses intervention audacieuses et studieuses 

5/ MARWA RIZQY

Deuxième mandat, une femme qui prend du coffre !

Dès le lendemain de la première victoire électorale en 2018, les projecteurs se sont braqués sur la députée de Saint-Laurent.

Marwa Rizqy ? Son franc-parler est une arme à double-tranchant. L’un pour elle-même et son parti, que certaine prises de position peuvent mettre dans l’embarras; et l’autre pour les adversaires. Elle rate rarement sa cible et cela fait des dégats.

Au fil des ans, Marwah Rizqy aura su modérer le ton de ses interventions, sant toutefois « baisser la garde » sur les enjeux qu’elle met en avant, ou encore les dossiers qu’elle mène.  Réélue avec l’un des plus gros scores parmi les députés actuels, Marwa Rizqy va certainement être encore plus présente sur la scène politique provinciale en 2023.

 

ADDENDUM DE NEOQUÉBEC

– La réélection de la CAQ avec une imposante majorité. 

Octobre 2022, des élections générales ont lieu au Québec. La victoire de la Coalition Avenir Québec (CAQ) est prévisible, attendue, annoncée depuis plusieurs mois. Tous les spécialistes voient une victoire avec une large majorité.

Le soir du 3 octobre 2022, le choc est … énorme tant la victoire de la CAQ est … énorme. Le parti de François Legault obtient 40,98 %.  La victoire était attendue. La majorité était assurée. L’ampleur a été une surprise.

On comptera 5 élus/élues parmi les 16 candidatures neoquébecoises présentées (2).

 

– L’acte politique le plus disqualifiant, – la parole politique la plus dégradante

La déclaration de Jean Boulet, qui cumule en octobre 2022, les responsabilités ministérielles du Travail et de l’immigration (à la suite du retrait de la vie politique de Mme Nadine Girault, qui occupait ce poste)

« 80% des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise ».

En prime, il sera réélu en  et malgré le tollé provoqué par cette phrase, conservera même un poste de ministre au sein du gouvernement.

– La démission ou « congédiement » du Dr. Horatio Arruda

Le Québec fait la connaissance du Dr. Horatio Arruda à l’aube de la pandémie de la covid-19, soit en mars 2020. Il est alors Directeur national de la Santé publique. Aux côtés du premier ministre Legault et des ministres de la santé (Danielle McCann jusqu’en juin 2020 et Christain Dubé, depuis juin 2020), il est le visage de la lutte contre cette pandémie au Québec.

Il est l’incarnation de la science, la caution morale de la science face au politique. Drôle, rassurant, très en verve, le Dr, Arruda est une « vedette » qui rend les conférences de presse quotidiennes de ce trio, moins moroses.

Cet état de grâce va pourtant « fondre comme neige au soleil » lorsque les critiques sur la gestion de la pandémie – ce que lui-même a nommé « une certaine érosion de l’adhésion de la population » se feront de plus en plus entendre. Fissures, faille de la populations, erreurs, mensonges… la rupture avec la politique survient en janvier 2022, lorsque le Dr. Horracio Arruda propose sa démission à François Legault qui l’accepte et le remplace par le Dr. Luc Boileau. Un tournant dans l’approche de la gestion de la pandémie.

(1) https://neoquebec.com/bilan-2022-les-choix-litteraires-de-jessica-lubino/

(2) https://institut.neoquebec.com/scope-diversite/scope-diversite-quebec-quebec-2022-la-desillusion-etait-previsible/

(c) Marie Christine Jeanty (collaboration spéciale) / Neoquebec – Dec 2022

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