Mise au piano dès l’âge de 9 ans par des parents – juste mélomanes, mais pas musiciens du tout – la petite fille prénommée Reine par ses parents (papa du Nigéria et maman du Bénin) ne s’imaginait pas qu’elle choisirait quelques années plus tard de faire de la musique son métier, ce qui va l’amener à faire la première partie du concert de Dadju à Montréal. » C’était le plus beau jour de ma vie. Pour moi, Dadju est le King de l’afrobeat francophone ! Il est le meilleur ! » dit-elle, les yeux pétillants et un large sourire traversant son visage.
On connait toutes cette expression : » Dis-moi avec qui tu traines, je te dirai qui tu es ». Pour la jeune artiste Reini B., ce serait plutôt » Dis-moi ce que tu écoutes et je te dirai quel type d’artiste tu es « . À l’âge de 12 ans, lorsque Reine commence à s’initier au chant, elle tombe sous le charme de » I’aint got you » de Alicia Keys. Conséquence : adieu Chopin, Bach, etc… » C’était bien le classique, mais ça devenait ennuyant !« . La jeune artiste reconnait que cela a été une école formidable, mais Alicia Keys, Bruno Mars sont plus présents et inspirants pour Reini B. Quelques années, elle rajoute à sa panoplie d’artistes-repères Rihanna, Beyonce et … Wizkid.
Reini B. commence à stagner dans les bands de l’école. Elle rêve de mieux pour assouvir cette passion qui brûle en elle… Elle découvre alors la communauté des Youtubeurs Cover artists. Cette communauté formelle et informelle qui reprend sur Youtube, des chansons à succès d’artistes déjà établis. Elle s’y adonne avec abnégation. Et au bout de 3 ans, qui lui ont permis de s’améliorer, de prendre confiance en elle, elle décide de franchir un pas important. » J’étais fatiguée d’interpréter les chansons des autres. Je voulais interpréter mes propres chansons« . « Elle se à composer, musique et textes. La première oreille de ses essais est sa mère, dont elle est très proche : « … c’est vrai que mes parents ne sont pas musiciens, mais ma mère a une très bonne oreille musicale« . Et si maman acquiesce un son que lui fait écouter sa fille… » c’est que c’est bon.
Une fille de son époque.
Parée par sa confiance personnelle et l’amour maternel, elle compose sa première chanson « The L World » (dans lequel on décèle la forte influence qu’exercent sur cette nouvelle génération d’artistes, leurs prédécesseuses comme Rihanna ou encore Adèle). En mai 2021, elle fait paraitre « Pour toi maman », une chanson dédiée… vous l’aurez imaginé, aux mères. Elle a à son actif de nombreux autres singles : Ray, Outside…
L’année 2021 est pour Reini B., l’année-charnière. Au cours d’un séjour cet été au Bénin, elle se fait remarquer et fait la première partie de Dadju. Un mois plus tard, c’est au tour du réalisateur musical Jimmy Houétinou (jimmy’s Production) de faire signer à cette jeune artiste de 20 ans, son premier contrat discographique, soit la réalisation et production de son premier album. Le premier simple « Juju Love » est paru il y a quelques jours : https://youtu.be/OhyF3HmggUQ
Enfant de la diaspora, Reini est bilingue et « switche » entre le français et l’anglais, empruntant ici et là des expressions ou des mots devenu un langage commun à de nombreux jeunes à travers le monde sur des rythmes afrobeat, afropop. Les thèmes de prédilection de Reini sont l’amour, les relations sentimentales, mais aussi un fort intérêt pour les enjeux sociaux comme l’environnement, la violence sur les femmes, etc… C’est dans ce sens qu’elle vient de lancer un mouvement « African Women Leadership’s Empowerment ». Un lancement fait à l’occasion de la semaine de la lutte contre les violences faites aux femmes. Reini B. une artiste canadienne d’origine nigéro-béninoise à suivre.
(c) Neoquébec – nov. 2021