À chaque fin d’année, la coutume voudrait que l’on fasse des bilans de toutes sortes. Neoquébec ne déroge pas à la règle. Mais plutôt que de le faire en interne, nous avons sollicité quelques personnalités pour nous faire part de leurs choix.
Nous commencons avec la littérature et notre demande a été adressée à une « amoureuse » des livres, Jessica Lubino, à qui nous avons demandé de nous proposer des livres, édités et distribués au Québec.
Jessica Lubino est une m
Parrallèlement, elle est connue pour être une passionnée de livres (romans, essais, nouvelles, etc…). Tout y passe. Celle qui se décrit elle-même comme une « bookaholicgirl » ou encore une « lectureaddict », partage ses coups de coeur littéraires à travers compte instagram : https://www.instagram.com/jessica.lubino/
Jessica Lubino nous a proposé 5 livres qui auront retenu son attention. Un choix difficile pour quelqu’un qui lit autant que cette membre du Conseil Interculturel de Montréal : La dot de Sara (Marie-Célie Agnant), No-no Yuri (Aki Shimazaki), Pourquoi je ne suis pas une indienne (Daphnée Poirier), Qui est québécois ? Un portrait des politiques identitaires dans une société en évolution (Raquel Fletcher), Combattre le racisme (Howard Zinn)
1- La dot de Sara – Yon éritaj pour Sara, Marie-Célie Agnant (Ed. Remue-Ménage, coll. Les Martiales – 2022)
Dans cette nouvelle édition bilingue (français – créole haïtien) du premier roman de Marie-Célie Agnant, on découvre l’histoire de trois femmes. Trois générations de femmes. Chacune ayant vécu entre la Perle des Antilles et le Québec. Autour de Marianna, Giselle et Sara gravitent d’autres femmes des mêmes générations.
Thèmes abordés : relations intergénérationnelles, transmission, immigration, déracinement, amour familial.
2- No-no Yuri, Aki Shimazaki (Ed. Actes Sud – 2022)
Il s’agit du troisième tome du quatrième cycle de l’auteure.
Kyôko est une jeune femme japonaise à qui tout réussit. Brillante, sa priorité est sa carrière en tant que secrétaire de direction et tout semble se dérouler pour le mieux. Elle plaît aux hommes et jouit de leurs désirs sans jamais consentir à l’engagement, contrairement à sa sœur et ce, malgré les injonctions de ses parents. Quand son patron laisse la place à un nouveau charmant et brillant homme, elle entame une relation où s’intriquent l’intime et le travail.
Thèmes abordés : carrière, intimité, histoire d’amour.
3- Pourquoi je ne suis pas une indienne, Daphnée Poirier (Ed. Écosociété – 2022)
Depuis l’enfance l’auteure « se fait dire que ce n’est pas possible, qu’il y a anguille sous roche, qu’elle doit avoir du sang « indien » pour avoir les yeux si noirs et la peau si foncée ». Dans cet essai autobiographique Daphné Poirier expose le malaise que génère sa construction identitaire en explorant les tensions entre les éléments de définition juridiques et culturels.
Mêlant anecdotes autobiographiques, histoire coloniale et sociologie, elle explique en quoi il lui est difficile de se considérer autochtone. Le sang et le droit peuvent-ils surpasser l’héritage culturel ?
Thèmes abordés : réalités autochtones au Québec et au Canada, histoire, société, culture.
4- Qui est québécois ? Un portrait des politiques identitaires dans une société en évolution, Raquel Fletcher (Ed. Hashtag – 2022)
Raquette Fletcher est une journaliste canadienne, née en Saskatchewan. Francophone de cœur et fière de l’être, elle travaille actuellement comme journaliste à l’Assemblée nationale du Québec pour Global News.
Dans cet essai, elle questionne le poids des élections aux USA en 2016 ; la responsabilité du premier ministre actuel dans la montée du populisme et de l’intolérance ; l’existence d’une identité nationale commune ; l’apparence d’une montée du racisme. Se voulant sans parti pris, elle revient sur les événements qui ont marqué le Québec ces dernières années : l’attentat de la Mosquée de Québec, les élections provinciales de 2018, l’influence de l’élection de Donald Trump, etc…
Thèmes abordés : identité québécoise, politique, immigration, islamophobie, xénophobie.
5 – Combattre le racisme, Howard Zinn (Ed. Lux – 2022)
Howard Zinn est un historien et politologue américain, qui a enseigné à l’université de Boston pendant plus de quarante ans. Il est l’une des figures blanches du mouvement des droits civiques.
En 1956, il commence à enseigner au Collège Spelman, un établissement d’études supérieures réservé aux femmes noires, avant d’en être licencié en 1963 pour ses convictions politiques antiraciste et anti-ségrégationniste.
Dans cet essai très riche, il raconte son engagement contre la ségrégation à travers des articles et des réflexions sur le passé esclavagiste et le présent impérialiste et suprémaciste blanc des États-Unis. Emmenant les lectrices et lecteurs dans la mobilisation du Sud dans les années 1960, il met en lumière l’engagement des étudiant.es et citoyen.ne.s lambdas ou non qui ont résisté, parfois au péril de leur vie.
Acteur et témoin de premier plan, il livre ici un message fédérateur, appelant chacune et chacun à s’engager pour le changement.
Thèmes abordés : Droits civiques, Etats-Unis, racisme, ségrégation, militantisme.
(c) Neoquebec – Déc. 2022