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AZIMUDDIN HUSSAIN , NOMMÉ À LA COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC

Malheureusement « passée sous le radar » ou encore biaisée par certains grands medias, à l’instar du qutidien La Presse, la nomination de Azimuddin Hussain, jusqu’ici associé chez NOVAlex à Montréal, comme juge puîné de la Cour supérieure du Québec par L’honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada, est un acte qui doit s’applaudir des deux mains.
La nomination de Azim Hussain n’est que la cinquième d’un juge  issu d’une minorité racisée à la Cour supérieure du Québec de toute l’histoire de la magistrature québécoise. Et elle découle du processus de nomination à la magistrature mis en place en 2016 et qui met l’accent sur la transparence, le mérite et la diversité de la population canadienne, et a pour but de veiller à la nomination de juristes qui incarnent les plus hautes normes d’excellence et d’intégrité.
Des qualités qui lui sont unanimement reconnues par ailleurs, notamment par l’avocate montréalaise Marie-Hélène Dubé de Goldwater -Dubé :
 » Pour avoir croisé le fer avec lui dans l’affaire Eric c. Lola, je n’ai que des louanges au sujet de cette nomination qui souligne les qualités de juriste et d’humain de ce nouveau juge. Les personnes qu’il entendra auront l’assurance d’être traitées avec un respect exemplaire, une connaissance du droit méticuleuse, et une préoccupation indéfectible pour la justice. ».
Depuis novembre 2015, plus de 495 juges ont été nommés à une cour supérieure. Ces juristes exceptionnels témoignent de la diversité qui renforce le Canada. Plus de la moitié de ces juges sont des femmes, et ces nominations font état d’une représentation accrue des minorités visibles, des Autochtones, des membres des communautés LGBTQ2+ et des personnes qui s’identifient comme handicapées.
Qui est le juge Aziz Hussain ?
Diplômé en droit civil et en common law de la Faculté de droit de l’Université McGill (avec mention d’excellence, palmarès du doyen). Il avait obtenu auparavant un baccalauréat en sociologie (avec mention très honorable, palmarès du doyen) de l’Université McGill et une maîtrise en sociologie (avec mention) de la London School of Economics and Political Science. Le juge Hussain est membre du Barreau du Québec depuis 2001 et du Barreau de l’Ontario depuis 2002.
Le juge Hussain a occupé le poste d’auxiliaire juridique auprès de l’honorable juge Charles Gonthier de la Cour suprême du Canada en 2001-2002. Il a commencé sa carrière en 2002 comme avocat plaidant chez Ogilvy Renault, qui fait maintenant partie de Norton Rose Fulbright Canada. Comme avocat, il a traité un large éventail de litiges commerciaux et civils devant les tribunaux d’arbitrage, les tribunaux du Québec de tous les échelons, les cours fédérales et la Cour suprême du Canada. Il possède une vaste expérience des litiges commerciaux qui concernent plusieurs administrations et portent sur des questions complexes liées à des conflits de lois et de compétences. Il a plaidé des affaires relevant du droit constitutionnel, notamment de la Charte canadienne des droits et libertés, et du droit public en général, y compris en matière de responsabilité et d’immunité des États étrangers. Il est le co-auteur d’un ouvrage à paraître, intitulé Annotated State Immunity Act / Loi sur l’immunité des États annotée.
En octobre 2020, le juge Hussain s’est associé au cabinet d’avocats Novalex, où il a consacré une partie considérable de son temps à fournir des services juridiques bénévoles pour faciliter l’accès à la justice, particulièrement dans le contexte de questions d’intérêt public.
Le juge Hussain parle couramment l’anglais, le français et l’ourdou, et peut tenir une conversation de base en hindi. Il est l’heureux père de deux adolescentes.
Addendum :
Tout comme lors de la nomination de Mme Bochra Manaï, au poste de Commissaire à la lutte au Racisme et aux Discriminations Systémiques à la Ville de Montréal en février dernier, la nomination de Azim Hussain comme Juge à la Cour Supérieure du Québec n’est présentée par certains medias que sous le prisme de leurs prises de positions sur la Loi 21. En 20219, alors qu’il exerçait encore au cabinet Norton Rose Fulbright à Montréal à titre d’avocat-conseil, Aziz Hussain et son collègue Gregory Bordan (de confession juive) ont tous les deux pris position contre la loi 21 et se sont impliqués au sein de Coalition inclusion Québec un groupement  » de gens de toutes formations, de toutes croyances et non-croyances (…) toute sorte de gens qui veulent travailler ensemble » et qui est intervenu dans le cadre des auditions autour du projet de loi devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale. Pour Azim Hussain :  » Ce projet de loi, (c’était) une grande déception et une grande crainte pour la société québécoise. On est en train de violer les droits fondamentaux et de tenter de protéger cette violation avec l’invocation de la clause dérogatoire. C’est très inquiétant, non seulement en ce qui concerne la situation des victimes de ce projet de loi mais pour l’avenir général de la société « .
Pour l’avocate Marie-Hélène Dubé, il est important que les gens sachent  que  » le juge Azim Hussain n’entendra pas la cause contre la Loi 21 puisqu’il y a pris part et que de toute façon le débat est maintenant devant la Cour d’appel.« .
Le juge a été choisi par le gouvernement fédéral pour ses compétences et son expertise. Pour Ryan Hillier, le chef de la direction et cofondateur de Novalex  » Il s’agit d’une nomination pleinement méritée. M. le juge Hussain a été un modèle d’excellence et de bienveillance pour tout le cabinet et il a su soutenir le sens de l’innovation dans la façon dont nous pratiquons le droit depuis son arrivée chez Novalex. Nous lui souhaitons beaucoup de succès et de bonheur dans ses nouvelles fonctions au sein de la magistrature « .
(c) CYEK -Neoquébec – Déc. 2021

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