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L’AVOCATE MONTRÉALAISE MARIE-HÉLÈNE DUBÉ, NOMMÉE JUGE À LA COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC

Quelques mois après la nomination de Me Azimuddin Hussain comme juge puîné à la Cour Supérieure du Québec, c’est au tour de Me Marie-Hélène Dubé, du cabinet montréalais Goldwater-Dubé, de faire son entrée à la Cour Supérieure du Québec. L’honorable David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada, vient de la nommer juge puînée dans le district de Montréal.

Six juges sur 190

Avocate depuis 31 ans, Marie-Hélène Dubé, s’est spécialisée dans le Droit de la Famille (*), dans lequel elle a acquis l’expertise et le respect qui lui valent aujourd’hui cette reconnaissance. Il n’est pas exagéré  de dire à propos de cette nomination – quand on sait qu’il y a beaucoup d’appelé.e.s, peu d’élu.e.s – que c’est « un grand accomplissement » pour cette avocate qui n’a eu de cesse de se battre pour une meilleure justice et une magistrature plus inclusive et plus diversifiée.

En intégrant la Cour Supérieure du Québec dès ce jour, la juge Marie-Hélène Dubé – diplômée de l’Université de Montréal et a été admise au Barreau du Québec en 1991 – devient par là-même, la sixième personne racisée à être nommée juge.

La juge Dubé a débuté sa carrière au sein du cabinet Goldwater, Dubé, où elle a acquis une vaste expérience des litiges familiaux et civils, incluant des causes relevant du droit constitutionnel, qui l’ont menée fréquemment devant la Cour supérieure, la Cour d’appel du Québec et, à deux reprises, devant la Cour suprême du Canada. Elle a également exercé sa profession à titre de médiatrice familiale. Elle s’est impliquée auprès du Barreau du Québec, où elle a fait partie du groupe d’experts en droit de la famille, et auprès du Barreau de Montréal, au sein du Comité sur la diversité ethnoculturelle.

L’engagement de la juge Dubé envers la communauté juridique s’est manifesté également par ses nombreuses activités de mentorat et de formation des jeunes avocats. À ce titre, elle a collaboré récemment avec l’École du Barreau du Québec à l’élaboration d’une formation sur le droit à l’égalité dans la pratique du droit ainsi qu’avec la section québécoise de l’Association canadienne des avocats noirs. La juge Dubé a aussi donné des conférences et a rédigé différents articles, étant notamment coauteure du fascicule « Mesures accessoires – Obligation alimentaire entre ex-conjoints » de l’ouvrage JurisClasseur Québec – Personnes et Famille. Au cours de sa carrière, elle a fourni bénévolement des services juridiques pour faciliter l’accès à la justice, dans le contexte de questions d’intérêt public.

La juge Dubé,  fière de ses origines haitiennes, est une citoyenne de Côte-des-Neiges, quartier dont la mixité sociale et ethnique n’est plus à démontrer.

Rappelons que la nomination de la juge Dubé découle d’un processus de nomination à la magistrature mis en place en 2016. Ce processus met l’accent sur la transparence, le mérite et la diversité de la population canadienne, et a pour but de veiller à la nomination de juristes qui incarnent les plus hautes normes d’excellence et d’intégrité.

(*) C’est au cours de la célèbre affaire « Eric c. Lola » qui concernait le statut des conjoints de fait, qu’elle se fera remarquer de celles et ceux qui suivaient ce procès. Une cause qui s’est soldée par un jugement partagé 5-4 contre sa cliente en Cour suprême. Et c’est d’ailleurs au cours de cette affaire, qu’elle « croisera le fer » avec son prédécesseur à la Cous Supérieure du Québec Azzimudin Hussein.

Rappelons aussi qu’elle se démarquera déjà lorsqu’elle va se battre contre la discrimination envers les conjoints de même sexe, et remportera la décision rendue par la Cour supérieure en 2000 qui mettra la table pour la légalisation du mariage entre conjoints de même sexe, en 2004.

(c) CYEK /NeoQuébec – Mars 2022

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